Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/18

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Perrichon. — Il faut ça, mon ami !… il faut ça !

Majorin, sèchement. — Allons ! c’est six cents francs que je te dois… adieu ! (À part.) Que d’histoires ! pour six cents francs !… et ça va en Suisse !… Carrossier !… (Il disparaît à droite.)

Perrichon. — Eh bien, il part ! il ne m’a seulement pas dit merci ! mais au fond, je crois qu’il m’aime ! (Apercevant le guichet ouvert.) Ah ! sapristi ! on distribue les billets !… (Il se précipite vers la balustrade et bouscule cinq ou six personnes qui font la queue.)

Un voyageur. — Faites donc attention, monsieur !

L’employé, à Perrichon. — Prenez votre tour, vous ! là-bas !

Perrichon, à part. — Et mes bagages !… et ma femme !… (Il se met à la queue.)



Scène VII.

Les Mêmes, LE COMMANDANT, suivi de JOSEPH, qui porte sa valise.

Le Commandant. — Tu m’entends bien ?

Joseph. — Oui, mon commandant.

Le Commandant. — Et si elle demande où je suis ?… quand je reviendrai ? tu répondras que tu n’en sais rien… Je ne veux plus entendre parler d’elle.

Joseph. — Oui, mon commandant.

Le Commandant. — Tu lui diras que tout est fini… bien fini…

Joseph. — Oui, mon commandant.