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Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/36

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Armand. — Oui.

Daniel. — Voilà un oui, un peu sec !

Armand. — Pardon… (lui tendant la main.) Daniel, je vous le promets.

Daniel. — À la bonne heure ! (Il remonte.)



Scène VII.

Les Mêmes, PERRICHON, puis L’AUBERGISTE.

Perrichon. — Je suis prêt… j’ai mis mes chaussons… Ah ! monsieur Armand…

Armand. — Vous sentez-vous remis de votre chute ?

Perrichon. — Tout à fait ! ne parlons plus de ce petit accident… c’est oublié !

Daniel, à part. — Oublié ! Il est plus vrai que la nature…

Perrichon. — Nous partons pour la mer de Glace… êtes-vous des nôtres ?

Armand. — Je suis un peu fatigué… je vous demanderai la permission de rester…

Perrichon, avec empressement. — Très volontiers ! ne vous gênez pas ! (À l’aubergiste, qui entre.) Ah ! monsieur l’aubergiste, donnez-moi le livre des voyageurs. (Il s’assied à droite et écrit.)

Daniel, à part. — Il paraît qu’il a trouvé sa pensée… la jolie pensée.

Perrichon, achevant d’écrire. — Là !… voilà ce que c’est ! (Lisant avec emphase) « Que l’homme est petit quand on le contemple du haut de la mère de Glace ! »

Daniel. — Sapristi ! c’est fort !