Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/50

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Henriette, à Jean. — Aidez-moi à porter ces cartons dans la chambre

Jean. — Oui, mademoiselle. (Regardant Perrichon.) Je trouve Monsieur engraissé. On voit qu’il a fait un bon voyage.

Perrichon. — Splendide, mon ami, splendide ! Ah ! tu ne sais pas, j’ai sauvé un homme.

Jean, incrédule. — Monsieur ?… Allons donc !… (Il sort avec Henriette par la droite.)



Scène III.

PERRICHON, MADAME PERRICHON.

Perrichon. — Comment, allons donc ?… Est-il bête, cet animal-là !

Madame Perrichon. — Maintenant que nous voilà de retour, j’espère que tu vas prendre un parti… Nous ne pouvons tarder plus longtemps à rendre réponse à ces deux jeunes gens… Deux prétendus dans la maison… c’est trop !…

Perrichon. — Moi, je n’ai pas changé d’avis… j’aime mieux Daniel !

Madame Perrichon. — Pourquoi ?

Perrichon. — Je ne sais pas… je le trouve plus… enfin, il me plaît, ce jeune homme !

Madame Perrichon. — Mais l’autre… l’autre, t’a sauvé !

Perrichon. — Il m’a sauvé ! Toujours le même refrain !