Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/52

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Madame Perrichon. — Il y a un moyen de le savoir ; c’est de l’interroger… et nous choisirons celui qu’elle préférera.

Perrichon. — Soit !… mais ne l’influence pas !

Madame Perrichon. — La voici.



Scène IV.

PERRICHON, MADAME PERRICHON, HENRIETTE.

Madame Perrichon. — Henriette… ma chère enfant… ton père et moi, nous avons à te parler sérieusement.

Henriette. — À moi ?

Perrichon. — Oui.

Madame Perrichon. — Te voilà bientôt en âge d’être mariée… deux jeunes gens se présentent pour obtenir ta main tous deux nous conviennent… mais nous ne voulons pas contrarier ta volonté, et nous avons résolu de te laisser l’entière liberté du choix.

Henriette. — Comment ?

Perrichon. — Pleine et entière…

Madame Perrichon. — L’un de ces jeunes gens est M. Armand Desroches.

Henriette. — Ah !

Perrichon, vivement. — N’influence pas !…

Madame Perrichon. — L’autre est M. Daniel Savary…

Perrichon. — Un jeune homme charmant, distingué, spirituel, et qui, je ne le cache pas, a toutes mes sympathies…