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Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/67

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Perrichon. — Rien du tout ! (À part.) Il n’a pas seulement de moustaches !

Le Commandant. — Alors, monsieur Perrichon, j’aurai l’honneur de vous attendre demain, à midi, avec mes témoins, dans les bois de la Malmaison…

Daniel. — Commandant, un mot !

Le Commandant, remontant. — Nous vous attendrons chez le garde !

Daniel. — Mais, commandant…

Le Commandant. — Mille pardons… j’ai rendez-vous avec un tapissier pour choisir des étoffes, des meubles… À demain… midi… (Saluant.) Messieurs… j’ai bien l’honneur. (Il sort.)



Scène X.

PERRICHON, DANIEL, puis JEAN.

Daniel, à Perrichon. — Diable ! vous êtes raide en affaires ! avec un commandant surtout !

Perrichon. — Lui ! un commandant ? Allons donc ! Est-ce que les vrais commandants s’amusent à éplucher les fautes d’orthographe ?

Daniel. — N’importe ! Il faut questionner, s’informer… (il sonne à la cheminée) savoir à qui nous avons affaire.

Jean, paraissant. — Monsieur ?

Perrichon, à Jean. — Pourquoi as-tu laissé entrer cet homme qui sort d’ici ?

Jean. — Monsieur, il est déjà venu ce matin… J’ai même oublié de vous remettre sa carte…