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Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/78

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Armand. — Oui… cela avait été convenu depuis un mois entre le commandant et moi… et je ne pouvais trouver une meilleure occasion de lui être agréable… (À Perrichon) et de vous en débarrasser !

Madame Perrichon, à Armand. — Ah ! monsieur, que de reconnaissance !…

Henriette, bas. — Vous êtes notre sauveur !

Perrichon, à part. — Eh bien, je suis contrarié de ça… j’avais si bien arrangé ma petite affaire… À midi moins un quart, on nous mettait la main dessus.

Madame Perrichon, allant à son mari. — Remercie donc.

Perrichon. — Qui ça ?

Madame Perrichon. — Eh bien, M. Armand.

Perrichon. — Ah ! oui. (À Armand, sèchement.) Monsieur, je vous remercie.

Majorin, à part. — On dirait que ça l’étrangle. (Haut.) Je vais toucher mon dividende. (À Daniel.) Croyez-vous que la caisse soit ouverte ?

Daniel. — Oui, sans doute. J’ai une voiture, je vais vous conduire. Monsieur Perrichon, nous nous reverrons ; vous avez une réponse à me donner.

Madame Perrichon, bas à Armand. — Restez. Perrichon a promis de se prononcer aujourd’hui : le moment est favorable, faites votre demande.

Armand. — Vous croyez ?… C’est que…

Henriette, bas. — Courage, monsieur Armand !

Armand. — Vous ? Oh ! quel bonheur !

Marjorin. — Adieu, Perrichon.

Daniel, saluant. — Madame… mademoiselle… (Henriette et madame Perrichon sortent par la droite ; Majorin et Daniel par le fond, à gauche.)