Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/112

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Fadinard, soulevant un peu la serviette.

Vous prenez un bain de pieds ? Ne vous dérangez pas… je n’ai que peu de chose à vous dire… (Il prend la bouilloire.)

Beauperthuis.

Je ne reçois pas… je ne suis pas en état de vous écouter !… j’ai mal à la tête.

Fadinard, versant de l’eau chaude dans le bain.

Chauffez votre bain…

Beauperthuis, criant.

Aïe ! (Lui arrachant la bouilloire qu’il repose à terre.) Voulez-vous laisser ça ! Que demandez-vous, monsieur ? Qui êtes-vous ?

Fadinard.

Léonidas Fadinard, vingt-cinq ans, rentier… marié d’aujourd’hui… Mes huit fiacres sont à votre porte.

Beauperthuis.

Qu’est-ce que ça me fait, monsieur ? Je ne vous connais pas.

Fadinard.

Ni moi non plus… et je ne désire pas faire votre connaissance… Je veux parler à madame votre épouse.

Beauperthuis.

Ma femme !… vous la connaissez ?

Fadinard.

Pas du tout ! mais je sais à n’en pas douter qu’elle possède un objet de toilette dont j’ai le plus pressant besoin… Il me le faut !

Beauperthuis.

Hein ?