Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/28

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Félix.

Puisque je suis de votre pays !… je suis de Rambouillet…

Virginie.

Ah ! ben ! s’il fallait embrasser tous ceux qui sont de Rambouillet !…

Félix.

Il n’y a que quatre mille habitants.

Virginie.

Il ne s’agit pas de ça… M. Fadinard, votre bourgeois, se marie aujourd’hui… vous m’avez invitée à venir voir la corbeille… voyons la corbeille !…

Félix.

Nous avons bien le temps… Mon maître est parti, hier soir, pour aller signer son contrat chez le beau-père… il ne revient qu’à onze heures, avec toute sa noce, pour aller à la mairie.

Virginie.

La mariée est-elle jolie ?

Félix.

Peuh !… je lui trouve l’air godiche ; mais elle est d’une bonne famille… c’est la fille d’un pépiniériste de Charentonneau… le père Nonancourt.

Virginie.

Dites donc, monsieur Félix… si vous entendez dire qu’on ait besoin d’une femme de chambre… pensez à moi.

Félix.

Vous voulez donc quitter votre maître… M. Beauperthuis ?

Virginie.

Ne m’en parlez pas… c’est un acariâtre, premier numéro…