Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/461

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darbo ! ah ! vraiment, c’était un peu… c’était trop… Faudra que je la lui demande… Par exemple, mes idées s’embrouillent complètement à partir de la salade ! (Par réflexion.) Ai-je mangé de la salade ?… Voyons donc ?… Non !… Il y a une lacune dans mon existence ! Ah çà ! comment diable suis-je revenu ici ?… J’ai un vague souvenir d’avoir été me promener du côté de l’Odéon… et je demeure rue de Provence !… Était-ce bien l’Odéon ?… Impossible de me rappeler !… Ma lacune ! toujours ma lacune !… (Prenant sa montre sur la cheminée.) Neuf heures et demie !… (Il la met dans son gousset.) Dépêchons-nous de nous habiller. (On entend ronfler derrière les rideaux.) Hein !… On a ronflé dans mon alcôve ! (Nouveaux ronflements.) Nom d’un petit bonhomme ! j’ai ramené quelqu’un sans m’en apercevoir !… De quel sexe encore ?…

Il se dirige vivement vers le lit. Norine paraît.


Scène III

Lenglumé, Norine
Norine.

Enfin, tu es levé !

Lenglumé, à part.

Ma femme !

Norine.

Eh bien, tu ne m’embrasses pas ?

Lenglumé.

Chut ! (À part.) Elle va le réveiller !

Norine.

Quoi ?