Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/468

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Lenglumé.

Moi, d’abord, j’ai le vin tendre… j’ai le falerne tendre !… comme dit Horace… Horatius !…

Mistingue.

Coclès…

Lenglumé.

Non… Flaccus ! Tu dois connaître ça, un prix de vers latins !

Mistingue.

Faiblement !… faiblement !…

Lenglumé.

Sapristi ! que j’ai soif !…

Il prend la carafe et boit à même.

Mistingue.

Dis donc, après toi la carafe.

Lenglumé la lui repasse ; il boit à son tour.

Lenglumé.

Ah çà ! j’espère que nous ne nous quitterons pas comme ça ? Deux labadens !… Tu déjeunes avec moi ?

Mistingue.

Ça va !

Lenglumé.

Où ai-je mis la clef de la cave ? (Il fouille à sa poche et en retire une poignée de noyaux.) Tiens ! qu’est-ce que c’est que ça ? des noyaux de cerises !

Mistingue, même jeu.

Et moi, des noyaux de prunes !

Lenglumé.

D’où vient cette plantation ?