Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/486

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Lenglumé, vidant le verre d’un trait.

Mais c’est du curaçao !

Mistingue.

De Hollande !

Lenglumé.

C’est doux… ah ! ça fait du bien !

Mistingue.

Ça donne du ton.

Ils fouillent dans leurs poches pour en tirer leurs mouchoirs. Lenglumé amène un bonnet de femme, et Mistingue un soulier.

Lenglumé.

Hein !… un bonnet de femme à présent !

Mistingue.

Un soulier !

Lenglumé.

Les dépouilles de notre victime !… il paraît que nous l’avons décoiffée !

Mistingue.

Et déchaussée !

Lenglumé.

Moi, un homme rangé !… Comment faire disparaître ces traces ?… Ah ! dans ce pot à tabac !

Mistingue.

As-tu un puits dans ta maison ? (Il heurte une chaise.) Aïe !

Lenglumé, effrayé.

Les gendarmes !

Il fourre le bonnet dans le pot à tabac.

Mistingue.

Non… je me suis cogné.