Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/105

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PERRICHON

Calme comme le bronze !

DANIEL

J’ai des épées dans la voiture.

PERRICHON, entr’ouvrant son manteau.

Moi, j’en ai là.

DANIEL

Deux paires !

PERRICHON

Une peut casser… je ne veux pas me trouver dans l’embarras.

DANIEL, à part.

Décidément, c’est un lion !… (Haut.) Le fiacre est à la porte… si vous voulez…

PERRICHON

Un instant ! Quelle heure est-il ?

DANIEL

Dix-heures !

PERRICHON

Je ne veux pas arriver avant midi… ni après. (À part.) Ça ferait tout manquer.

DANIEL

Vous avez raison… pourvu qu’on soit à l’heure. (À part.) Ça ferait tout manquer.

PERRICHON

Arriver avant… c’est de la fanfaronnade… après, c’est de l’hésitation ; d’ailleurs, j’attends Majorin… je lui ai écrit hier soir un mot pressant.

DANIEL

Ah ! le voici.