Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/164

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Machut.

Il prétend que j’ai tué votre vache.

Caboussat.

Mais c’est faux… puisqu’elle était morte avant ton arrivée.

Machut.

Eh bien, écrivez-moi ça sur un bout de papier, pour que je le confonde, cet animal-là !

Caboussat.

Ecrire, moi ?… (À part.) Et ma fille qui n’est pas là ! (Haut.) Mon ami, il est des injures auxquelles un homme qui se respecte ne doit répondre que par le silence et le mépris.

Machut.

Oui, mais, moi, je préfère l’aplatir… Vite ! écrivez-moi un mot…

Caboussat.

Tu n’y penses pas… j’aurais l’air de te donner un certificat.

Machut.

Précisément, voilà ce que je veux…

Caboussat.

Non… je ne peux pas… c’est impossible…

Machut.

Comment ! vous me refusez !… vous refusez de dire la vérité ?… moi qui, depuis huit jours, piétine dans les campagnes pour vous ramasser des voix.

Caboussat.

Tu as raison… ce certificat, je te le donnerai.

Machut.

Ah !