Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/421

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Madame de Guy.

Lequel ?

Horace.

Tous les mois, je vous remettrai mon argent, et chaque matin vous me donnerez ce qu’il me faudra pour la journée…

Madame de Guy.

Ah ! voilà une idée !

Horace.

Vous serez mon capitaine payeur… Dites donc, ma tante, qu’est-ce que cela peut bien faire par jour, douze mille livres de rente ?

Madame de Guy.

Ce que cela peut faire ?… Ca fait trente-trois francs, trente-trois centimes.

Horace.

Par jour ! tant que cela ? Mais alors, je suis riche ! Ma tante, je vous promets un cachemire pour le jour de l’an.

Madame de Guy.

Il y en a à trente-neuf francs. Tu sais ?

Horace.

Du tout ! un cachemire de l’Inde !

Madame de Guy.

Voyons, parlons sérieusement, Horace. Maintenant que tu as quitté le service, est-ce que tu ne vas pas songer à te marier ?…

Horace.

Moi ? Ah ! quelle drôle d’idée !…

Madame de Guy.

Réponds-moi franchement.