Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/424

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Horace.

C’est vrai ! B, a ba, b, e be. (À Lucile.) Et avons-nous fait des progrès ? Savons-nous lire, maintenant ?

Lucile.

Couramment !

Horace.

Eh bien, pour vous récompenser, mademoiselle, votre professeur vous a rapporté un…

Il prend un éventail sur le guéridon.

Lucile.

Un éventail chinois ! Oh ! quel admirable travail ! C’est de l’ivoire brodé !

Horace, montrant le plateau que Bernard a disposé sur le guéridon.

Et notre bonne tante nous offrira le thé ce soir dans ce service de porcelaine.

Lucile et Madame de Guy, allant au fond.

Dieu ! qu’il est joli !

Madame de Guy, à Horace.

Tu as pensé à moi… de si loin ?

Lucile redescend à gauche.

Horace.

Ah ! ma tante !… on ne sait pas tout ce que le soldat emporte de souvenirs dans son portemanteau ! Vous rappelez-vous cette bonne petite photographie de Nadar… pour laquelle vous ne vouliez pas poser ?…

Madame de Guy.

J’ai fini par céder !

Horace.

Ne le regrettez pas !… Si vous saviez combien de fois je l’ai regardée… et, en la regardant, je sentais comme un