Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/115

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Bocardon, à Célimare.

Eh bien, tu peux te vanter d’être un joli étourneau !… tu m’écris : "Viens me voir !…" et tu ne me donnes pas ton adresse !

Vernouillet.

Comme à moi !

Célimare.

Alors, comment as-tu fait pour me découvrir ?

Bocardon.

C’est un miracle… tu as de la chance, toi !… Je cherche une maison de campagne pour ma femme… Alors, ce matin, je me promenais dans Auteuil, m’arrêtant à chaque porte devant les écriteaux… lorsque tout à coup… au numéro 44… Minotaure… mon chien… se dresse sur ses deux pattes de derrière… comme ça. Jel’appelle… il refuse d’aller plus loin… et il me regarde toujours comme ça… Alors, je me dis : "Célimare est ici ! " Je sonne, je reconnais Pitois… Minotaure t’avait senti !

Colombot.

C’est prodigieux !

Madame Colombot.

Quel instinct !

Bocardon, à Célimare.

Il t’aime bien, Minotaure !

Célimare, à part.

Je lui réserve une boulette, à celui-là !

Bocardon, à Célimare.

Puisque je t’ai retrouvé… je passe la journée avec toi…

Vernouillet, à part.

Ils vont le fatiguer.