Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/142

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Célimare.

Je leur ai administré une potion calmante.

Emma et Mme Colombot.

Quoi donc ?

Célimare.

C’est bien simple ; j’ai voulu leur emprunter de l’argent…

Colombot.

L’éteignoir de l’amitié !

Emma.

Et cela a suffi !

Célimare.

Règle générale… on peut tout demander… tout prendre à un ami… (a part) même sa femme ! (Haut.) Mais il ne faut pas toucher à sa bourse.

Pitois, entrant.

Monsieur !… le dogue emporte votre caoutchouc.

Mme Colombot.

Ah ! mon Dieu ! il faut courir.

Emma, vivement.

Non ! ils n’auraient qu’à revenir…

Célimare.

Et puis… je ne suis pas fâché qu’ils me prennent quelque chose… nous sommes quittes !

Pitois, à part.

Et allez donc ! il me fait rougir !

Célimare.

Oh ! si jamais je fais la cour à une femme mariée…