Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/143

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Emma.

Eh bien, monsieur ?

Célimare, se reprenant.

Non ! si jamais j’ai un fils… (Regardant Emma qui baisse les yeux.) Pourquoi n’aurions-nous pas un fils ?

Colombot et Mme Colombot.

Chut ! chut ! chut !

Célimare.

Le jour où il viendra au monde… voici ce que je lui dirai : (il semble tenir un enfant sur son bras, et fait le geste de lui donner de petites claques) "Jeune homme, ne faites jamais la cour à une femme mariée. Si vos passions désordonnées vous entraînent, je ne vous gronderai pas pour ça… mais respect à la femme mariée… à moins qu’elle ne soit veuve ! "

Chœur

Air : Mon maître a des châteaux (Chatte.)

Les beaux jours vont fleurir,
Plus d’ennuis, plus de nuage,
Rien ne viendra, je gage,
Les assombrir
À l’avenir.

Emma, au public

Air d’Yelva

De leur départ, ce soir ma joie est grande.

Célimare

Moi, sans regrets, je les ai vus partir.

Au public.

Au premier mot d’argent qu’on leur demande
Les vrais amis ne doivent pas s’enfuir.
Voilà, messieurs, quelle est ma théorie :
Or, dussiez-vous me trouvez exigeant,