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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/175

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Bécamel et Jurançon.

Lui !

Beaudéduit, à Bécamel, froidement.

Monsieur, je ne comptais pas vous revoir, je vous prie de le croire… Permettez-moi de vous offrir cette botte de fleurs qui m’éreinte le bras…

Il la lui donne.

Bécamel.

Vous êtes trop aimable… certainement… (Etonné.) Est-ce que c’est ma fête ?

Beaudéduit.

Je ne sais pas… c’est la Sainte-Ursule !… Je viens de faire une demi-lieue pour vous dire que mon domestique est une canaille…

Bécamel.

Comment !…

Beaudéduit.

Ce polisson s’était permis de ravager votre jardin pour fleurir une Ursule… qu’il a…

Bécamel.

Quoi ! vous avez pris la peine ?…

Il pose les fleurs sur le guéridon.

Jurançon.

Quelle délicatesse !… je le reconnais bien là !…

Beaudéduit, l’apercevant.

Tiens ! ce cher M. Jurançon ! Enchanté !… Avez-vous toujours le même portier ? c’est un être bien déplaisant ! (À Bécamel.) Monsieur, il ne me reste plus qu’à vous renouveler mes très humbles salutations.

Il salue et remonte.