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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/19

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Ainsi, toutes ces lettres, c’est lui qui me les a apportées… dans son chapeau… Nous étions convenus d’un signal avec Ninette… quand Bocardon me disait : "Ah ! à propos ! ma femme m’a chargé de te demander ce que tu penses des Nord…" ça voulait dire : "Ma femme t’a écrit… regarde sous la coiffe de mon chapeau… à gauche…" Je regardais, et… (Montrant les lettres.) Voilà. C’est une femme d’ordre… elle économisait les timbres-postes !… Pauvres gens ! je vais bien leur manquer… Je décidais tout dans la maison… j’étais leur intendant… côté du cœur. Allons ! brûlons ces souvenirs !… Came fait de la peine… mais bah ! (Il jette les lettres au feu.) Adieu, Ninette !… Adieu, Bocardon. (Prenant une autre liasse dans le coffret.) Passons à une autre !


Scène V

Célimare, Colombot
Colombot, sortant de la chambre à coucher, à gauche, à la cantonade.

Très bien !… ce sera charmant.

Célimare, fermant vivement le coffret, après y avoir remis les lettres, à part.

Oh !… mon beau-père.

Colombot.

Bonjour, Célimare.

Célimare.

Monsieur Colombot !… Qui vous amène ce matin ?

Colombot.

J’ai voulu donner un dernier coup d’œil à votre installation.