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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/190

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Beaudéduit.

Comment !… je vois ce que c’est… Votre odieux père vous fait violence !…

Cécile.

Mais pas du tout !… il me laisse parfaitement libre de mon choix.

Beaudéduit.

Ah ! (Se piquant.) Alors je comprends… c’est vous qui ne voulez pas… Très bien… je n’ai plus rien à dire… (Remontant.) Dominique !

Cécile, impatientée.

Mais laissez donc votre domestique tranquille ! c’est insupportable !

Beaudéduit.

Mademoiselle, je ne vous demande qu’un seul mot.

Cécile.

Puisque je vous épouse…

Beaudéduit.

Le mariage n’est pas une raison… c’est une cérémonie. Ainsi, mademoiselle, parlez franchement… Moi, je ne crains pas de vous le dire : vous me plaisez !… vous me plaisez !… vous me plaisez !!! ça doit vous mettre à votre aise… Allez !

Cécile.

Que voulez-vous que je réponde ?… Je ne vous connais presque pas.

Beaudéduit.

Qu’à cela ne tienne ! (Se posant.) Mademoiselle, j’ai quarante… non ! trente-deux ans… (À part.) J’ai dit une bêtise… Je ne fais que ça… (Haut.) On m’accorde quelque esprit…