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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/224

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LA VOIX.

Pardon de vous déranger. C’est moi, Barbaroux, le brasseur.

FRISETTE.

Qu’est-ce que vous voulez encore ?

LA VOIX.

Toujours la même chose, vous savez bien.

FRISETTE.

Ça ne se peut pas.

LA VOIX.

Pourtant, vot’ tante m’a dit que si…

FRISETTE.

Et moi, je vous dis que non. Bonjour, monsieur.

LA VOIX.

Au revoir, mamzelle, je reviendrai.

FRISETTE.

Encore !

LA VOIX.

Ce n’est pas vot’ dernier mot ; je reviendrai.

Il descend lourdement.
FRISETTE.

Ah ! par exemple, en voilà un qui est têtu !… j’ai eu beau lui dire vingt fois : « Jeune homme, vous m’ennuyez ;… jeune homme, je veux rester fille ;… jeune homme, je sais que vous avez des intentions pures ; mais j’ai juré une haine mortelle au sexe dont vous faites l’ornement… » C’est égal, il s’obstine… Il a trouvé le moyen de s’introduire chez ma tante la lingère, où je travaille… et, là, tous les jours le même refrain : « Ce n’est pas vot’ dernier mot, mamzelle… je reviendrai… » Et il revient…