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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/232

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GAUDRION.

Oh ! les femmes !… je voudrais les cribler, les torturer, les manger !… Les manger !… voilà mon ambition, mère Ménachet !

MADAME MÉNACHET.

Oui, vous parlez comme ça… en attendant que vous resoyez amoureux !

GAUDRION.

Amoureux ? moi,… Gabriel Gaudrion amoureux ?… pas de ça !… ça brûle l’œil !

MADAME MÉNACHET.

Bah ! bah !

GAUDRION, allant à elle.

Comment, bah ?… mais, si je me fais beau, mère Ménachet, si j’ai de la tenue, des manières… c’est pas pour leur agrément… Ah bien, oui !… c’est pour les faire languir, les faire souffrir, les faire jaunir !… À propos, quelle est donc cette petite pimbêche qui descend toujours quand je monte ?

MADAME MÉNACHET.

Une voisine.

GAUDRION.

Ça ?… il n’est pas permis d’être laid comme cette fille-là !

MADAME MÉNACHET.

Par exemple ! vous ne l’avez pas regardée…

GAUDRION.

La regarder ?… allons donc !

MADAME MÉNACHET.

Eh bien, alors ?…