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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/244

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GAUDRION.

Allons, c’est bon !… on s’éteint !… (Il pose sa pipe. À part.) Chipie !… et dire qu’il y a des gens qui confectionnent des romances en faveur de ce sexe ! (Il fredonne son couplet.)

Détestons,
Maudissons
Les femmes
Et leurs trames !

(Frisette retourne sa chaise de façon à lui tourner le dos. — À part.) Elle est vexée…

Il continue à fredonner.
FRISETTE, fredonne de son côté.

Malbrouk s’en va-t-en guerre…

À un certain moment Gaudrion se laisse entraîner à fredonner aussi Malbrouk, et se reprend vivement.
GAUDRION.

C’est égal ! elle chante… jaune… (Haut.) Brrr ! il ne fait pas chaud ici !… une idée !… si je me recouchais !… Bah !… je me recouche !…

Il se lève.
FRISETTE, se levant.

Sur mon lit !

GAUDRION.

Vous pourriez dire le nôtre, charmante Elvire !…

Il fait mine d’ôter sa veste.
FRISETTE.

Mais, monsieur !…

GAUDRION.

Ah ! c’est juste… j’oubliais… Vous attendez peut-être quelqu’un… un amoureux…