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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/250

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a quelque chose d’ouvert entre le nez et le menton… je l’ai peut-être connu, moi, son papa…

FRISETTE, remuant sa bouillie.

Eh bien, vous avez connu quelque chose de gentil !… un mauvais sujet, un vaurien, un homme affreux !…

GAUDRION, à part.

Parbleu !… l’Adrien en question !…

FRISETTE, se relevant.

Ah ! si je le tenais, voyez-vous, ce Gaudrion !

GAUDRION.

Hein ?… vous dites ?…

FRISETTE.

Rien.

GAUDRION.

Pardon… vous avez dit… précisément, c’est bien ça… oui, un de mes camarades… un boulanger…

FRISETTE.

Un monstre, monsieur, qui a abandonné son enfant… qui…

GAUDRION.

Permettez… il avait peut-être à se plaindre de la mère… ça c’est vu, ça… il avait peut-être été trahi, trompé par elle…

FRISETTE.

Trompé par Louise ?… pas vrai !

GAUDRION.

Hein ?

FRISETTE.

Louise était une brave fille, incapable… (Se reprenant.)