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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/251

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Ah çà ! mais je ne sais pas pourquoi j’irais vous dire..

GAUDRION.

Continuez…

FRISETTE.

Et si je ne veux pas, moi !… Est-ce que je vous connais ?… (Lui tournant le dos.) Je ne vous connais pas.

GAUDRION.

Puisque Gaudrion m’a tout conté.

FRISETTE.

À sa manière, sans doute… (Revenant à Gaudrion.) Mais voilà la vérité… au moment de l’épouser, cet affreux garnement prétexte un voyage… des affaires, disait-il… Elle, de son côté, pleine d’amour, de confiance, écrit à sa famille… l’engage à venir à Paris pour la noce… son frère arrive…

GAUDRION.

Son frère ?…

FRISETTE.

Oui, son frère, Adrien…

GAUDRION, à part.

Adrien !

FRISETTE.

Elle lui cède une de ses deux chambres… dame ! les pauvres gens, ça se gêne…

GAUDRION, à part.

Ah ! gredin que je suis !

FRISETTE.

Eh bien, monsieur, l’autre n’a plus reparu jamais ! c’est donc joli, ça ?… Oh ! les hommes !…

Elle retourne à la cheminée.