Aller au contenu

Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GAUDRION.

Et, maintenant, je le peux… mais je le peux joliment.

FRISETTE.

Eh bien, c’est encore comme moi.

GAUDRION.

Vrai ? (À part.) C’est qu’elle est gentille à croquer !… Ah ! çà, j’étais donc un myope, moi, ce matin ?

FRISETTE, à part.

Comme il me regarde !

GAUDRION, tout à coup.

Mamzelle… je fais une réflexion… Avez-vous quelquefois songé au mariage ?

FRISETTE.

Moi ? jamais !

GAUDRION.

Eh bien, c’est une bêtise !… (Frisette le regarde.) Pardon une faute… parce que, quand on a de la jeunesse, de la sagesse et de la gentillesse, faut pas garder tout ça pour le roi de… Danemark !… Pour lors, faut vous marier !

FRISETTE.

Y pensez-vous ?… d’abord, il y a un obstacle…

GAUDRION.

Où ça ?

FRISETTE.

Mais… là… dans ce cabinet…

GAUDRION, se levant.

Le bambin ?… et vous appelez ça… ? mais, au contraire, au contraire…

FRISETTE, se levant aussi.

Comment ?