Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/284

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Vancouver.

Charmant ! charmant !… il parle anglais comme un Turc !… il est bien mieux que ce Dardenbœuf, qui a l’air d’un charcutier appauvri par les veilles.

Isménie.

Mais vous ne le connaissez pas…

Vancouver.

Je l’ai entrevu hier, aux lumières… Il m’a paru fané.

Isménie.

C’est le voyage.

Vancouver.

Non. (Mystérieusement.) Je lui crois des vices.

Isménie.

Ah ! vous allez recommencer ! (Pleurant.) Je vois bien que vous ne voulez pas me marier !…

Vancouver.

Mais si !… mais si !… Embrasse-moi… encore !… là !… Est-ce que tu n’es pas heureuse comme ça ?

Isménie.

Certainement !

Vancouver.

Eh bien, qu’est-ce que tu peux désirer de plus ?

Isménie.

Tiens !

Vancouver.

Je te ferai venir autant de Carillonneur de Bruges que tu en désireras.

Isménie, avec sentiment.

Ah ! papa… il n’y a pas que la musique dans le monde !