Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/33

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et elle m’a dit que j’étais un imbécile… Preuve que j’avais deviné juste !

Célimare.

Comme tu connais les femmes !

Bocardon.

La mienne, surtout ! je la devine… Alors, elle a ajouté que ton mariage n’était pas fait, qu’il ne se ferait pas…

Célimare.

Comment !

Bocardon.

Des bêtises ! propos de femme vexée… Elle ne sait à qui s’en prendre… Ainsi la nouvelle cuisinière… celle que tu nous as donnée…

Célimare.

Eh bien ?

Bocardon.

Elle ne restera pas… Il y a eu des mots ce matin. Il faudra que tu arranges ça… Nous voulons aussi te consulter pour changer le papier de notre salle à manger.

Célimare.

Ah ! mon ami, permets…

Bocardon.

Pas aujourd’hui ! marie-toi d’abord… et reviens-nous bien vite… car tu nous manques… Nous ne savons plus que faire…

Célimare, à part.

Encore un qui croit que ça va continuer.

Bocardon.

Jusqu’à Minotaure… tu sais, mon terre-neuve… il devient triste…