Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/381

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Bernard.

Depuis quinze mois… Je suis arrivé ce matin.

Carbonnel.

Ce matin !… de Marseille !… (Respirant.) Mais alors, ces lettres, ces bouquets ?…

Bernard.

Quelles lettres ?… quels bouquets ?…

Carbonnel.

Rien !… une affaire de ménage.

Bernard, remontant et appelant.

Isidore !… (Isidore rentre.) Tu vas me porter cela…

Il lui remet les bracelets et lui parle bas.

Carbonnel, bas à sa femme.

Il paraît que nous nous sommes moquée de notre petit mari ?

Elisa, gaiement.

J’en ai peur !

Carbonnel.

C’est charmant ! (À part.) Alors, elle va me rendre les clefs ! (Haut.) Colonel, venez donc par ici… que je vous raconte une anecdote.

Bernard, sans redescendre.

À moi ?

Carbonnel.

Figurez-vous que ma femme…

Elisa, bas.

Taisez-vous !… je vous pardonne !

Bernard.

Vous dites que Madame… ?