Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/388

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jour dans le journal qu’un monsieur avait trouvé le moyen de parfumer les fleurs.

Adèle.

En vérité ?

Tronquoy.

Ainsi la rose, à l’avenir, elle sentira l’eau de Cologne.

Adèle.

Jolie découverte !… Tronquoy !

Tronquoy.

Mademoiselle ?

Adèle, elle se lève.

C’est toi qui as été chercher ce bouquet chez M. Jules Dandrin, notre voisin ?

Tronquoy.

Oui, mademoiselle, à cheval, avec ma livrée… ça a fait un effet dans la campagne !

Adèle.

C’est bien, laissons ta livrée… Et que t’a dit M. Jules ?

Tronquoy.

Il ne m’a rien dit, il m’a donné cent sous ; chaque fois que je le rencontre, il me donne cent sous !

Adèle.

Je ne te demande pas cela.

Tronquoy.

Voilà un brave jeune homme, et qui peint… comme un peintre ! En un rien de temps, il a fait le rocher de M. votre père, qui est au bout du parc.

Adèle, à part.

Oh ! oui, il est artiste !