Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/398

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Fourchevif.

Nous ne te forçons pas, remarque que nous ne te forçons pas.

Adèle.

Puisque vous me forcez à vous dire mon sentiment sur M. Jules…

Fourchevif.

Ah !

Adèle.

Que j’ai à peine entrevu ! je dois convenir que ses manières sont élégantes, pleines de distinction et de réserve, qu’il s’habille avec goût, qu’il marche avec grâce, que ses mains sont fines, ses yeux spirituels…

La Baronne, l’arrêtant.

Ma fille !

Fourchevif.

Est-ce fini ?

Adèle.

Oui, papa.

Fourchevif.

Eh bien, mon compliment ! Tu n’as pas tes yeux dans ta poche ! (Imitant Adèle.) « Je l’ai à peine entrevu !… » Oh ! les petites filles !

Adèle.

Papa… est-ce que vous allez lui répondre aujourd’hui ?…

Fourchevif, allant à son bureau.

Un instant, que diable ! D’abord il faut que je fasse mes quittances pour les envoyer à Paris, c’est après-demain le 15.