Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/413

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Fourchevif.

Depuis 1623, parce qu’il avait éternué !… Mais j’ai arrangé l’affaire… Il nous laisse son nom… à la condition que nous le ferons briller… que nous serons grands seigneurs !… Comme si c’était difficile !… Et il va passer quelques jours avec nous… pour nous essayer…

La Baronne.

Comment, nous essayer ?

Fourchevif.

Oui, et, s’il trouve que nous ne sommes pas assez gentilshommes… le pacte est rompu ! Il faut l’éblouir !… il faut être splendide ! Voyons, qu’est-ce que nous pourrions faire ? As-tu un bon dîner ?

La Baronne.

J’ai un lièvre.

Fourchevif.

Fais-nous servir le gros melon.

La Baronne.

Je le gardais pour dimanche…

Fourchevif.

Ça ne fait rien !… Tu as là un petit bonnet du matin… c’est bien simple… Il te faudrait une toque… avec des plumes !

La Baronne.

Attends !… Mon bonnet de soirée ! Je l’avais hier pour aller prendre le thé chez le comte de la Brossinière… Il est resté là… (Elle prend un bonnet à fleurs dans un carton et le met.) Mais toi ?… Tu ne vas pas rester avec ton paletot de la Belle Jardinière.