Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/427

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Fourchevif.

Qu’est-ce qui est splendide ?

Rouquérolle.

Vos loups !… Ça devient très rare ! En Angleterre, on les achète… Nous les chasserons… Chasser le loup, c’est un de mes rêves ! Il nous faudra des chevaux, une meute, des piqueurs.

Fourchevif.

Permettez…

Rouquérolle.

Je me charge de vous trouver tout cela, soyez tranquille ! Nous nous arrangerons une vie de Polichinelle !

Il lui frappe sur l’épaule.
Fourchevif, se levant impatienté.

Une vie de Polichinelle !

Rouquérolle, se levant.

Par exemple, votre mobilier est triste… Oh ! qu’il est vilain !

Fourchevif.

Comment !… c’est de l’acajou… verni !…

Rouquérolle.

Précisément ; il vous faut du vieux chêne, des bahuts, des tables, des fauteuils de style, des chenets en fer de l’époque.

Fourchevif.

Pourquoi pas en or ?

Rouquérolle.

Ah ! dame, quand on est baron, quand on a des papas qui ont été aux croisades, on ne se meuble pas comme un passementier !