Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/437

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Fourchevif.

Oh ! pour de merlettes… entre voisins !

Lambert, allant à la table.

Nous allons répondre à ce petit monsieur… Écrivez.

Fourchevif.

Moi ?

Lambert.

Oui… mettez-vous là.

Fourchevif, s’asseyant à la table.

De la modération, je vous en prie… C’est un de mes électeurs les plus…

Lambert, dictant.

« Monsieur le comte… vous avez pris mes merlettes… Grattez-les ! »

Fourchevif, écrivant.

« Grattez-les ! » c’est bien raide !

Lambert.

Signez !

Fourchevif.

C’est égal… elle est un peu sèche, ma… votre lettre.

Lambert, mettant la lettre sous enveloppe.

Je l’espère bien !… Vous voilà probablement avec une affaire sur les bras, mais l’honneur est sauf !

Fourchevif.

Une affaire ? quelle affaire !

Lambert.

Ces petits nobliaux sont susceptibles… je les connais… Il est présumable que M. de la Brossinière ne grattera pas… et qu’il vous enverra ses témoins.