Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/46

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Bocardon, à part.

Il faisait la partie du mari… Comme c’est nature !

Vernouillet.

Mais, depuis six mois… depuis le départ de ma pauvre Héloïse… il m’a un peu négligé…

Bocardon.

Ah dame !…

Vernouillet.

Quoi ?…

Bocardon.

Rien !…

Vernouillet.

Je ne sais pas ce qu’il fait de ses soirées.

Bocardon, à part, finement.

Je le sais, moi !

Vernouillet.

Ma femme avait beaucoup d’estime pour lui… elle lui brodait tantôt une chose… tantôt une autre… un bonnet grec… des pantoufles.

Bocardon, à part.

Des pantoufles ! Mon Dieu… que c’est nature ! (Il éclate de rire.) Hi hi hi !

Vernouillet, à part.

Toujours son tic !… (Haut.) Vous n’avez jamais consulté ?

Bocardon, étonné.

Consulté ?… pourquoi ?…

Vernouillet.

Non, rien… (À part.) Ca passe. (Haut.) Il nous faisait l’amitié de venir dîner avec nous tous les mercredis. (Se reprenant.) Non, tous les lundis…