Je n’ai pas trouvé de blouse dans ma garde-robe.
Pardon… mais nous attendions un ouvrier.
Je suis aux ordres de l’assemblée.
Comment ! vous êtes ?…
Tailleur de pierre.
Ah ! pardon !… je vous prenais pour un diplomate… Veuillez prendre la peine de monter à la tribune.
Oui, à la tribune !… à la tribune !…
Citoyens !… (Toussant.) Hum ! hum ! (Il tire une bonbonnière.) Je vous demanderai la permission de prendre un jujube. Citoyens ! fils d’ouvrier, ouvrier moi-même… j’ai toujours manié la pioche et le marteau. Si vous me demandez mes titres à moi, pauvre prolétaire, je vous répondrai en vous montrant ces mains calleuses, (Un paysan qui est à côté de lui se lève et regarde ses mains ; il les cache derrière son dos.) usées par le travail ; ces bras tatoués par la souffrance…
Faites-les voir.
Oui, oui, oui.
Ah ! que ne puis-je me mettre à nu devant vous.