Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/19

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très important… tout est là !… Eh bien, commences-tu à t’habituer un peu à Paris ?

Aubin.

Dame, je ne suis encore sorti qu’une fois pour aller vous chercher une voiture… (Fouillant à sa poche.) Alors, j’ai cinq sous à vous remettre…

Dutrécy.

Comment, cinq sous ?

Aubin.

C’est le cocher… quand je l’ai pris sous sa remise, il m’a dit : "Voilà vos cinq sous."

Dutrécy.

Et tu me les rends ?

Aubin.

Naturellement.

Dutrécy, à part.

C’est splendide ! Oh ! la Bretagne ! (Haut.) Mon ami… c’est très bien, ce que tu fais là… garde-les !… pour te faire couper les cheveux…

Aubin.

Si ça ne fait rien à Monsieur, je me les couperai moi-même…

Dutrécy.

Comme tu voudras… (À part.) Il a de l’ordre, de la probité. Tiens, une idée ! (Haut.) Aubin !

Aubin.

Monsieur ?

Dutrécy.

Je vais te donner une grande preuve de ma confiance… J’ai la coquetterie de ma cave ; jusqu’à présent, j’y suis