Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/22

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Dutrécy.

Mais que faisiez-vous donc si matin dans ma bibliothèque ?

De La Porcheraie.

Je prenais un renseignement… Hier, à l’Opéra, j’étais avec vous dans votre loge, pendant le ballet…

Dutrécy.

Oui.

De La Porcheraie.

Vous regardiez se développer les danseuses, vous… Moi, j’écoutais…

Dutrécy, inquiet.

Ah ! la musique ?

De La Porcheraie.

Un monsieur placé dans la loge voisine et qui me semblait avoir toutes sortes de raisons pour être bien informé… Ce monsieur disait qu’on allait percer une nouvelle rue…

Dutrécy, vivement.

À Passy… dans le jardin du docteur Fourcinier ?…

De La Porcheraie.

Tiens ! vous écoutiez aussi ? ce jardin a trois arpents…

Dutrécy,

Au moins !

De La Porcheraie.

Et si on pouvait acheter la maison avant que la nouvelle fût ébruitée… il y a là cent mille écus à gagner… Je songe à emmancher cette petite opération…

Dutrécy, vivement.

Ah ! permettez, j’y songe aussi.