Quelquefois je glisse sur le parquet… quelquefois je me cogne contre un meuble… ou contre… autre chose… ça me réveille, je rentre en moi-même… je suis honteux du désordre que j’ai causé… et je n’existe plus jusqu’au moment où il m’est permis de présenter à ma danseuse mes excuses et mes regrets.
Des excuses ? mais c’est moi qui vous en dois… et je vous prie bien d’oublier un mouvement… d’impatience !
L’oublier ? jamais. Il y a dans ce qui m’est arrivé… par votre intermédiaire… je ne sais quoi d’imprévu, de piquant, d’original qui me séduit… qui m’enchante… Croiriez-vous que, depuis hier… cette charmante petite… rencontre ne me sort pas de la tête… elle me trotte… : elle me galope… enfin je n’y tenais plus… j’avais besoin de vous voir, de vous dire…
Ah ! monsieur, n’accusez que ma vivacité…
Vous êtes vive ? oh ! j’adore ces caractères-là !… mais, moi aussi, je suis vif, emporté, bouillant…
Ah bah !
Tenez, ce matin, au moment de sortir, j’ai brisé un vase de Chine.
Et moi un cabaret de porcelaine.
Vraiment ! ah ! c’est charmant ! ça fait tant de bien de briser, de casser…