Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/50

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De La Porcheraie.

Oh ! non !…

Dutrécy.

Je réponds de lui !…

De La Porcheraie.

Dans les circonstance suprêmes, je songe à moi ! _

Armand.

Comment ?…

De La Porcheraie.

À ce joli petit moi… qui est tout notre univers…

Armand.

Qu’est-ce que c’est que votre moi ?…

De La Porcheraie.

Mais c’est un composé de tous les organes qui peuvent m’apporter une jouissance…

Aubin, à part, écoutant.

Il s’exprime bien, l’ami de Monsieur…

De La Porcheraie.

C’est ma bouche… quand elle savoure une truffe moelleuse, mes yeux lorsqu’ils se reposent sur une jolie femme…

Aubin, à part, se passionnant.

Oh ! oh !

De La Porcheraie.

Mon oreille… quand elle m’apporte l’écho d’une musique… digestive et peu savante…

Armand.

Eh bien !… et le cœur ?…

De La Porcheraie.

Oh ! le cœur n’est pas de la maison… c’est un invité…