Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/87

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De La Porcheraie.

Allons donc !… elle est trop jeune pour vous.

Dutrécy.

Vous ne la connaissez pas… Elle est jeune quand il le faut… et raisonnable, posée, quand cela est nécessaire.

De La Porcheraie.

Et comment ce mal vous est-il survenu ?

Dutrécy.

Je n’en sais rien… en la regardant ranger les armoires… elle a fait mettre son linge, mes habits en état. Ah ! on serait bien soigné avec une pareille femme ! Hier soir, elle m’a entendu tousser et elle m’a composé elle-même une petite tisane de violette, avec du miel… comme à la pension, et je ne tousse plus.

De La Porcheraie.

Ah ! vous m’en direz tant !

Dutrécy.

Elle m’a tenu compagnie toute la soirée… elle m’a lu l’Homme à l’oreille cassée… et elle prononce !… on entend tous les mots… Il fallait la voir rire… des dents charmantes… des perles.

De La Porcheraie.

Prenez garde !… Les perles recherchent le monde… l’éclat des lumières.

Dutrécy.

Oh ! pas Thérèse, elle n’aime que son intérieur ; avec une tapisserie, elle passe sa soirée.

De La Porcheraie.

Oui, elles sont toutes comme ça… avant d’être mariées… mais après !… J’y ai été pris, moi !