Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/123

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Cocarel.

Vous passerez au vestiaire… on vous en remettra un.

Sylvain, à part.

Tiens ! on est raccommodé !

Cocarel.

Je n’ai pas besoin de vous recommander de la tenue, de la réserve… un langage châtié, pas de mots équivoques, d’allusions grossières…

Sylvain.

Oui… faut pas dire de bêtises aux dames.

Cocarel.

Autre chose ! on passera des glaces… des bonbons assortis… vous n’y toucherez pas.

Sylvain, étonné.

Ah !

Cocarel.

Vous n’avez droit qu’à une brioche et à une tasse de thé.

Sylvain.

Je n’aime pas le thé… c’est fadasse !

Cocarel.

Fadasse ! voilà un mot que je n’aime pas… dites : "Le docteur me le défend…" Soyez homme du monde, palsambleu ! attendez !

Il va à la table et prend une paire de gants dans le tiroir.

Sylvain, à part, et passant.

Ah bien ! voilà un drôle de bonhomme ! il fait passer des glaces et il défend à ses invités d’en prendre !

Cocarel, revenant avec une paire de gants blancs.

Tenez… voici vos gants…