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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/124

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Sylvain, surpris.

Des gants !

Cocarel.

Ayez-en soin… il faut que ça fasse deux fois… n’en mettez qu’un… vous tiendrez l’autre à la main… (Lui donnant de l’argent.) Plus vos cinq francs.

Sylvain.

Comment ! cinq francs ?

Cocarel.

Ne discutons pas, je vous prie !… cinq francs les cavaliers et trois francs les dames… c’est ce que je donne… c’est l’usage !

Sylvain, mettant l’argent dans sa poche.

Si c’est l’usage… (À part.) Cinq et dix-sept que j’ai…ça fait vingt-deux… Après le bal de l’Opéra, je m’offrirai à souper.

Cocarel, refermant le tiroir de la table.

Vous direz à Anatole que je ne suis pas content de lui… il augmente ses prix.

Sylvain.

Qui ça, Anatole ?

Cocarel.

Eh bien, votre ami…

Sylvain.

Je ne connais pas d’Anatole.

Cocarel.

Comment !… mais, alors, qui est-ce qui vous envoie ?

Sylvain.

C’est papa… il m’a dit de venir chez vous… je suis venu.