Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/125

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Cocarel.

Ah ! je comprends !… M. votre père désire vous marier…

Sylvain.

Je ne sais pas…

Cocarel.

C’est évident !… je vous demande mille pardons. Je vous ai pris pour un de mes… Vous êtes un client… un fils de famille…

Sylvain.

Je suis le fils à papa.

Cocarel, lui reprenant le gant que Sylvain est en train de mettre.

Rendez-moi les gants et les cinq francs !

Sylvain.

Ah ! il faut rendre… (Rendant les gants et les cinq francs. À part.) Quelle drôle de soirée !

Cocarel, le faisant passer.

Asseyez-vous… Je vais vous inscrire sur mon grand livre… Là se trouvent les plus beaux partis de France.

Cocarel ouvre le cadenas de son grand livre qui fait un cric crac très bruyant.

Sylvain.

Faudra graisser ça !

Cocarel.

Veuillez avoir l’obligeance de me donner vos nom et prénoms.

Sylvain, à part.

Qu’est-ce que je risque ? (Haut.) Sylvain-Jérôme Colladan…