Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/141

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Champbourcy.

Et difficile sur la nourriture ! Mademoiselle ne mange pas de bœuf !… il faut jeter le bœuf !…

Cocarel.

Mais pas si haut ! on peut vous entendre !

Champbourcy.

C’est juste !… il est par là, le malheureux !

Cocarel.

J’en ai deux !…

Léonida, joyeuse.

Deux ! Ah ! allons les voir !

Elle remonte.

Cocarel, l’arrêtant.

Mais un instant, vous n’êtes pas habillée…

Léonida.

Comment ?

Cocarel.

Une robe montante pour un bal…

Léonida.

Ah ! mon Dieu !… mais je n’ai pas de robe décolletée…

Champbourcy, frappant sur son gousset.

Et je vous avoue que, s’il fallait en acheter une dans ce moment…

Cocarel.

Soyez donc tranquille !… ici, tout est prévu… veuillez conduire Mademoiselle au magasin… (Indiquant la porte de gauche.) Par là… Vous demanderez Louise… c’est mon habilleuse… Quand vous sortirez de ses mains… personne ne vous résistera !