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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/331

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CASCADOU.

Alors que je reprends l’omnibus… mais voilà que je me retrouve à côté d’une autre petite… de l’œil ! du nez ! de la dent ! que je lui pousse le coude…

GAILLARDIN.

Elle ne dit rien… bon signe !

CASCADOU.

Et que me voilà à la barrière du Trône !… j’avais encore passé ta rue…

GAILLARDIN.

Et la petite ?

CASCADOU.

Elle m’a donné son adresse… Chut ! elle est mariée !

GAILLARDIN.

Encore ?

CASCADOU, remontant près de la cheminée.

Il paraît, mon bon, que l’omnibus, il développe le sentiment des femmes à Paris.

GAILLARDIN.

C’est depuis l’annexion de la banlieue… car, auparavant, jamais, jamais ! on n’avait entendu parler de rien mais on a introduit dans nos murs le treizième arrondissement.

CASCADOU.

Malpeste ! c’est le mien !

GAILLARDIN.

Ah çà ! depuis que je ne t’ai vu, tu es donc devenu un ravageur de femmes, un égrugeur de cœurs ?

CASCADOU.

Je ne m’en cache pas… j’aime les belles !… Là-bas, on m’avait surnommé le brasier de Beaucaire !