Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/408

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Bidonneau.

Eh bien, j’aime mieux ça ! (À part.) Nous allons pouvoir causer de ma cheminée… Monsieur, par le vent d’ouest…

Emile, avec passion.

J’ai vu mademoiselle votre fille, monsieur, il y a cinq jours, à l’Odéon…

Bidonneau.

Ma fille ?…

Emile.

Et pourquoi vous le cacherais-je ?… elle a produit sur moi une impression profonde… je l’aime ! (Se levant.) Et j’ai l’honneur de vous demander sa main…

Bidonneau, à part, se levant.

Quelle drôle de maison ! J’en ai mal à la tête !

Emile.

Vous ne me répondez pas…

Bidonneau.

Dame !

Emile.

Vous hésitez ? Ah ! je comprends ! c’est Mandolina qui vous effraye… Avouez-le !…

Bidonneau.

Eh bien, oui !… je l’avoue !…

Emile.

Rassurez-vous, je lui ai écrit ce matin… et, à l’heure qu’il est, tout est rompu… Vous ne me croyez pas ? je vais vous en donner une preuve.

Il sonne.

Bidonneau, à part.

Mais qu’est-ce que ça me fait, tout ça ?