Vous en serez certainement le premier informé.
Je ne suis pas égoïste. Je ne me plaindrai pas de perdre un ami…. que j’ai comblé…. car enfin nous l’avons comblé.
Il a trente-deux ans, il pense à son avenir.
On ne pense qu’à soi aujourd’hui. Je m’étais habitué à Ernest ; il ne me rendait aucun service, mais il était dévoué… Il se marie, il a raison. Seulement, je trouve qu’il faisait un célibataire excellent et qu’il fera un mari détestable.
Vous le jugez mal…. peut-être !
Je le connais…. il a beaucoup de défauts ; mais je suis son ami, je ne dois parler que de ses qualités. Il en a, je ne les connais pas…. Les connais-tu, toi ?
Mais !….
Et qui épouse-t-il ?
Sa cousine, dit-on, mademoiselle Berthe.
Pauvre enfant ! C’est Jobelin qui a imaginé cela. Ernest n’a aucune fortune, Berthe est riche. Pauvre enfant !