Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/15

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Hermance.

M. Ernest n’est pas arrivé ?

Pétunia.

Non, madame.

Hermance.

Non ?… (Poussant un soupir.) Enfin !… débarrassez-moi de mon chapeau… de mon mantelet, et laissez-moi.

Pétunia, prenant les objets indiqués qu’elle pose sur le divan.

Bien, madame.

Elle entre à droite, pan coupé.


Scène II

Hermance, Marjavel, Pétunia
Hermance.

Personne !… (Elle court vivement à une tête de cerf empaillée qui est sur la cheminée et l’ouvre comme une boîte.) C’est là dedans que nous cachons notre correspondance. (Regardant dans la boîte.) Rien !… Il ne m’a pas écrit… Ah ! les hommes ne savent pas aimer !… (Tirant une lettre de sa poche et la remettant dans la boîte qu’elle referme.) Tandis que moi… tous les jours, un billet… Aujourd’hui, je lui fais part de mes terreurs… Ce cocher que j’ai vu rôder sous mes fenêtres…

Marjavel, passant sa tête.

Ernest n’est pas arrivé ?…

Hermance.

Non… je ne l’ai pas vu…

Marjavel, entrant.

Mais qu’est-ce qu’il fait, cet animal-là ? À dix heures !